Marie-Claire est née à Jargeau, France, le 25 août 1940, fille de Georges et Marie-Louise Baudin et troisième fille d'une lignée de cinq sœurs comptant Micheline, Monique, Marie-Noelle et Marie-Christine. Son dévouement auprès de ceux qu'elle aimait est le trait de caractère qu'on lui reconnaissait le plus et dont on se souviendra longtemps. Donner de son temps à ceux auxquels elle tenait, aller leur rendre visite, les écouter, discuter et maintenir le contact ont toujours été ses priorités.
Elle rencontra son mari Stephen B. Miller en France, lorsqu'il accomplissait son service militaire avec l'armée américaine. Faisant preuve d'un courage remarquable, Marie-Claire décida à l'âge de 27 ans de quitter sa France chérie et sa famille très unie pour commencer une nouvelle vie avec Steve en Amérique. Elle déménagea aux Etats-Unis sans connaître personne, à l'exception de son mari. Puis se lança, sans peur, dans l'apprentissage d'une nouvelle langue, des coutumes d'un nouveau pays et des nouvelles traditions religieuses familiales et créa une vie fantastique avec Steve, à qui elle fut totalement dévouée pendant 48 ans.
Marie-Claire et Steve ont adoré voyager et adoré vivre de nouvelles aventures. Ils aimaient par-dessus tout aller ensemble au théâtre, au cinéma, aux expositions d'art. Marie-Claire accompagna des centaines de fois Steve aux matchs de hockey, non pas parce qu'elle aimait le hockey, mais parce que Steve aimait le hockey et parce qu'elle aimait Steve. Son amitié nouée avec Leone Tanner, avec qui elle avait travaillé à Orléans, fut ravivée lors d'un concert de Charles Aznavour en 1967, date à partir de laquelle elles ne cessèrent de se parler presque tous les jours, et ce, pendant 48 ans. Ses contacts réguliers avec ses amis français du Club d’Amitie et ses groupes de bridge auxquels elle tenait tant faisaient partie intégrante de sa vie.
Ses trois filles – Corinne, Valérie et Sandra – ont toujours reçu l’attention et l’énergie sans limite de Marie-Claire. Jamais elle ne manqua un ballet, une rencontre de natation, un spectacle, une compétition d’athlétisme, un match de tennis ou un récital de piano. Marie-Claire éleva ses filles avec patience et amour. Quelques années plus tard, elle donna la même chaleur humaine à ses gendres Kevin Smithen, Adam Hochman et David Rosenband.
Son dévouement auprès des autres fut probablement le plus visible à travers son rôle de Mimi, son surnom de grand-mère, à ses huit petits-enfants, Chloe, Felicia et Scarlett Smithen, Ian et Drew Hochman, Margot, Spencer et Paula Rosenband. Alors que la plupart des grands-parents se contentent de prêter main forte ou de garder un enfant de temps en temps, Mimi prenait ce job à un niveau supérieur. Elle (et Steve) étaient devenus des voyageurs fréquents des autoroutes entre Rockville, le Maryland et New-York et le New-Jersey, s’assurant d’être toujours en contact avec la future génération. A chacune de ses visites familiales, Marie-Claire n’hésita jamais à donner de son temps, à jouer aux cartes, aux puzzles et à tous les jeux de famille imaginables.
En août 2015, toute la famille passa une semaine ensemble à Jersey Shore pour célébrer le 75èmeanniversaire de Mimi. Une semaine fantastique que toute la famille conservera en mémoire et pour toujours. Marie-Claire avait adoré la plage et la fraîcheur du moment, elle avait adoré construire des châteaux de sable et sauter dans les vagues avec tous ses petits-enfants.
Marie-Claire fut également dévouée à toute sa famille vivant en France. Malgré la distance qui la séparait d’eux, elle était en contact permanent avec ses sœurs, bien aidée ces dernières années par internet et les mails. Avec Steve, elle essayait de venir en France tous les ans ou tous les deux ans pour rendre visite à ses sœurs et ses proches. Quand elle était auprès d’eux, c’était comme si elle ne les avait jamais quittés.
Et tous les amis de Marie-Claire reconnaissent aujourd’hui son éclatant dévouement. De son groupe de tennis aux membres de son club de bridge, à ses amis de la communauté de voisinage Luxmanor et bien sûr à ceux de son groupe de français. De son nom, à sa beauté jusqu’à son accent qui ne disparut jamais vraiment, chacun se souviendra de Marie-Claire pour être française. Même si Marie-Claire vécut plus de 50 ans aux Etats-Unis et devint une citoyenne américaine, elle ne perdit jamais son identité française. Elle adorait faire partie de la communauté française de Washington D.C, emmener ses enfants à l’ambassade française et célébrer le Bastille Day puis chanter la Marseillaise avec ses compatriotes.
Marie-Claire Miller disparut brusquement le dimanche 20 décembre 2015 à Miami, dans l’Etat de Floride, d’une cause naturelle, auprès de son mari Steve, à ses côtés. Leur fille Sandra Rosenband et l’ami de la famille, Roger Balsam prononcèrent les panégyriques lors de ses funérailles le 23 décembre. Après le service funéraire et notamment lorsque ses amis vinrent présenter leurs condoléances, le premier objet des conversations fut unanime : Marie-Claire était «une Lady ». Ces témoignages furent extrêmement réconfortants pour tous les membres de sa famille qui, comme Tom Jones et sa version de la chanson de Paul Anka, pensaient : «She’s a Lady ». On se demande même s’il n’a pas chanté la chanson parce qu’il connaissait Marie-Claire.
Marie-Claire est enterrée à Norbeck / Judean Memorial Gardens à Olney, dans l’Etat du Maryland. Sa famille comme ses amis se souviendront avec affection de ce bout de femme, enjouée, avec son fort accent français. Une femme, une mère, une grand-mère, une sœur et une amie dévouée.
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